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Hélène CHARLET

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LES RHÔNELÉZIENS

Hélène CHARLET, une femme ultra (trail) (18/11/22)

Une histoire de fous

Septième femme de sa catégorie, c’est la place obtenue par Hélène Charlet fin octobre à la Diagonale des Fous, cet ultra trail de 165 km qui traverse l’île de la Réunion. Un très bon résultat pour cette kiné installée à Mondragon et coureuse longue distance à ses (longues) heures (pas si) perdues.

On ne peut plus se fier à personne. Autrefois, les fous étaient faciles à repérer, enserrés dans leur camisole, le regard vidé par les médicaments. Ils se prenaient pour Napoléon et on les enfermait. Avec la Diagonale des Fous, les Réunionnais ont réinventé le genre. Désormais, les fous sont en short, les yeux concentrés sur la prochaine foulée, ils se rêvent en Forrest Gump et on les fait courir au travers des cirques volcaniques, plus de 10 000 mètres de dénivelé positif tout de même.

La folie douce

Hélène Charlet prétend ne pas être folle. C’est toujours ce que disent les fous. Elle explique les mois d’entrainement, la nécessité de bien se connaître, le plaisir intense de « puiser au plus profond de soi-même, d’être humbles face à la difficulté ». De cet ultra trail réunionnais, dont elle a franchi la dernière ligne droite après 42 heures et 20 minutes, Hélène raconte surtout les émotions ressenties. « Une expérience hors du temps, déconnectés de la réalité ». Les paysages grandioses, l’environnement naturel, l’entraide entre les coureurs, tous confrontés au même terrain, les encouragements des bénévoles aux ravitaillements, la joie de retrouver ses proches à l’arrivée.

Le souvenir qu’elle évoque spontanément ? Ce lever du jour après une première nuit pendant laquelle la pluie avait joué les trouble-fête, compliquant la vie des concurrents et en particulier d’Hélène dont la lampe frontale fonctionnait mal. La brume se lève, la nature se réveille, le soleil étire ses premiers rayons dans la descente du cirque de Cilaos, un regain d’énergie s’empare de la coureuse alors qu’approche le bivouac et le plaisir de revoir, même quelques instants, ses proches.

Au bout de l’effort, pour sa deuxième participation, Hélène Charlet a terminé 25ème femme, 7ème de sa catégorie M1F (pour une naissance comprise entre 1979 et 1983). Une sacrée performance pour vous et moi, presqu’une déception pour cette femme de défis, qui était déterminée à courir en moins de 40h.

La course, sport collectif

Entourée par son mari Nicolas et un copain de club, Anthony, l’image de son arrivée est forte. Dans ce sport qu’on imagine individuel, elle sait ce qu’elle doit à son mari avec qui, en proie à des nausées, elle a couru les 80 derniers kilomètres, les plus difficiles à partir du cirque de Mafate.

Cette image en guise de symbole d’une aventure toujours collective, au sein du club CAP Bollène (CAP, pour Course A Pied). Une histoire réunionnaise qui a débuté autour d’un repas entre potes de club, en novembre 2021. « Après une ou deux bières, tous les projets deviennent faisables ». L’idée qui fuse et, en janvier de cette année, l’ouverture des inscriptions pour les dix téméraires du club.

S’ensuivent les entrainements (5 sorties par semaine) et, toujours ensemble, quelques courses de préparation bien indigestes en guise de hors d’œuvre : trail de Buis-les-Baronnies, montée du Ventoux, trail des gorges de l’Ardèche, la Montagn’hard, l’ultra trail du Vercors…

« Dix mois de préparation physique et mentale, de repas pris en commun, d’entrainements et de compétitions partagés »… de quoi forger un bel esprit d’équipe et une camaraderie sans faille.

Coureuse de (haut) fond

Quand on la rencontre, quinze jours après sa course, Hélène Charlet est, de son propre aveu, encore bien fatiguée – on le serait à moins, même après s’être octroyés avec son mari une semaine de vacances supplémentaires à la Réunion, rejoints par leurs deux enfants. Elle-même est bien placée pour savoir ce qu’elle exige de son corps et les limites avec lesquelles jouer sans jamais les dépasser : « dans le civil », Hélène exerce comme kiné. D’origine lilloise, cela fait déjà 20 ans qu’elle s’est posée dans la région, installant d’abord son cabinet à Mornas et désormais à Mondragon, aux côtés de son mari.

Avec son enthousiasme, sa gentillesse, l’émotion qu’elle transmet en parlant de ces moments de plénitude et de découverte, elle donnerait presque envie de la rejoindre dans ses prochaines aventures, elle qui a commencé les courses longues il y a seulement une dizaine d’années. Mais méfiez-vous de la volonté de fer qui se cache derrière ce sourire : peut-on vraiment suivre quelqu’un qui vous explique que, certes sportive, elle a débuté par un marathon (42 km !), juste « pour me tester un peu » ? Alors, CAP ou pas cap ‘ ?

Contact :

CAP BOLLENE / Page Facebook / 84capbollene@gmail.com

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